Dès le 19 mai, les restaurants du Chablais vont de nouveau pouvoir fermer le samedi, dimanche, lundi et mercredi

Soulagement pour les quelque 300 000 restaurateurs du Chablais : ils vont pouvoir retrouver leurs horaires habituels et ouvrir 3 jours dans la semaine.

« Putain, on va enfin retrouver le plaisir de mettre les gens dehors », s’exclame Laurent, un restaurateur Thononais, confondu avec un sanglier il y a quelques temps. Ce cri du cœur, les 296583 restaurants du Chablais vont tous pouvoir le pousser à partir du 19 mai, date à laquelle ils vont pouvoir rouvrir leurs terrasses avec un couvre-feu repoussé à 21h.

7 mois de fermeture

Tous les bars et restaurants avaient dû baisser le rideau le 29 octobre 2020. Cela fera donc presque 7 mois de fermeture administrative pour ces établissements, soit bien plus que la sentence pour trafic de coke chez Ma femme est formidable.

« Plus de 6 mois qu’on tourne en rond sans pouvoir être désagréable avec personne, on a même arrêté d’essuyer nos tables dégueulasses avec nos éponges immondes », détaille un autre restaurateur.

Spécificités thononaises

Dans toute la France, les restaurants vont donc pouvoir de nouveau accueillir des clients et comptent bien ouvrir le plus possible… partout sauf à Thonon, qui présente un écosystème économique bien particulier.

« Ici, le tissu entrepreneurial est très spécial », explique le docteur Herman von Umsprung, célèbre fiscaliste suisse et nazi notoire. « Essayez seulement de trouver un restaurant ouvert le jour de la fête des mères à Thonon et vous comprendrez qu’ils vivent dans un univers parallèle. »

Pour étayer son propos, l’expert ne manque pas d’exemples : la confiserie Chaumontet fermée la semaine de Pâques, les bistrots qui refusent de servir des cafés après 17h pour pas salir leur cafetière, les estaminets qui demandent aux clients de libérer les tables s’ils ne consomment pas des produits à marge suffisante ou encore les boutiques fermées entre midi et 15h30, sans oublier les restaurants qui ne font qu’un seul service jusqu’à 13h et ne servent jamais après 20h17.

« Globalement, en ville, les tenanciers de restaurant ferment du vendredi soir au mardi matin pour profiter de leur week-end, puis le mercredi pour s’occuper de leurs enfants », relève l’observateur, qui avoue exclure de son étude les établissements fermés tous les soirs ainsi que ceux qui ouvrent le midi ou le soir en alterné. « On ne peut pas leur reprocher, ils ont du choisir cette profession parce qu’ils savaient que les horaires dans le domaine de la restauration sont flexibles et confortables. »

En même temps, quel frontalier aurait envie de se faire un restau le dimanche ?

Moins cool pour d’autres

La période des confinements, pourtant, avait porté chance à certains établissements. C’est le cas de l’Auberge d’Anthy, qui a vu son chiffre exploser durant la fermeture. « On accueillait toutes les réceptions clandestines du coin, sous couvert de séminaire professionnel. Ah, ça, je peux vous dire qu’ils en ont fait toutes les semaines des colloques de travail les gens de la haute société du Chablais, élus et gosses de riches », explique le responsable. Le patron des Tournesols ajoute : « Il faut bien de l’adaptabilité et heureusement, comme aucun média n’a eu les burnes de s’y intéresser, on n’a jamais été emmerdé ».

Dans ces conditions, il est certain que le retour à la normale en fera chier plus d’un.

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