Les dirigeants du célèbre club de football américain ont de quoi être soulagés : avec la défaite de l'extrême-droite dimanche dernier aux élections législatives, ils n'ont pas besoin de changer de nom.
C’est un grand “ouf” qui est sorti de la bouche du président Benoît Sirouet dimanche soir à l’annonce du résultat des élections législatives. Le candidat d’extrême-droite, arrivé en tête au premier tour, a finalement été battu dans les urnes, ce qui change beaucoup de choses pour le club de football américain chablaisien, qui a récemment conservé son titre de champion de France.
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White Panthers
“Avec un programme ayant l’immigration pour thème central, on commençait à claquer des genoux“, explique le président du club. “Entre préférence nationale, fin de l’immigration ou encore suspension des régularisations, notre équipe allait forcément finir par douiller.”
Outre les joueurs talentueux recrutés à l’étranger, le principal risque résidait dans le nom du club : “Le Black Panther Party ou BPP est un mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine fondé dans les années 60“, rappelle Nordine Ateur, historien amateur sur Wikipédia. La référence allait donc inévitablement poser problème.
“Et puis il y a tout simplement le mot black dans notre nom en fait“, ajoute, laconique, Benoit Sirouet. Au soir du premier tour, en catastrophe, l’équipe communication a donc travaillé sur un “rebranding” total avec “White Panthers” comme nouveau nom. Comme dans “white power”, un slogan cher aux militants du RN qui scandent partout que “le seul vrai racisme qui se développe depuis des années, c’est le racisme anti-blanc“.
Une pirouette sémantique astucieuse pour satisfaire l’idéologie d’extrême-droite. “Mais où vouliez-vous qu’on trouve une panthère blanche“, tempère un haut responsable de l’équipe.
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Black et d’équerre
“Heureusement, tout cela est derrière nous“, se félicite le président du club, qui angoissait déjà à l’idée de devoir changer les milliers de vêtements à l’effigie du club, la carte de fidélité, les trophées, les totems, la mascotte, la signalétique, voire même la panthère gonflable par laquelle les joueurs entrent sur le stade. “On l’a échappé belle“, soufflent les coachs. Du moins, pour cette fois…
Serge Groleowl
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