Après le périscolaire, le centre social, la Ville de Thonon va municipaliser le Dauphiné Libéré

La Ville de Thonon souhaite récupérer sous son giron tout ce qui ne fonctionne pas assez bien au goût de l’édile. Le quotidien local est concerné. 

C’est la bonne résolution 2023 qui a le plus marqué les esprits lors de la traditionnelle cérémonie des vœux du maire de Thonon : municipaliser le quotidien dissident de l’avenue Saint François de Sale.

« Et pourquoi pas ? », nous lance Christophe Arminjon, le Premier Magistrat. « On a bien municipalisé le périscolaire, le centre social…alors pourquoi pas le Dauphiné ? On s’est attaqué aux khmers rouges de l’éducation, endoctrinés par la fédération Léo Lagrange, et du centre social inter-quartiers, intoxiqués par l’IFAC…on ne va pas s’arrêter en si bon chemin ! »

Le Thonon Libéré

La Ville de Thonon a donc contacté le groupe EBRA, propriétaire du Dauphiné, afin de lancer cette OPA, autrefois imaginée, sans succès, par la directrice de l’Office de Tourisme. 

« Nous souhaitons changer la ligne rédactionnelle de ce torchon ! », insiste, un brin moqueur l’édile, qui connaît le journal pour en avoir été le DRH éphémère à une époque pour qu’il puisse choisir qui l’interroge, avant d’être remercié à cause d’une campagne de désinformation.

Objectif : mieux encenser l’action locale. « Les Staliniens au goulag », s’écrie Philippe Lahotte, l’adjoint aux sports et au troll, pris la main dans le sac en train d’alimenter de faux comptes Facebook.

Un Titanic sur Léman ?

La technique interroge. En effet, malgré la municipalisation et le nouveau système d’inscriptions, les accueils périscolaires sont saturés, comme le soulignent nos confrères du Messager.

« Mais on veut faire exactement la même chose avec le Dauphiné ! » réplique le premier magistrat à notre journaliste. « On veut justement que ça coule…à pic ! », ajoute, goguenard le maire.

Il est vrai que le journal préféré des Chablaisiens n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur les choix municipaux, ce qui avait valu à nos confrères de ne plus être invité.

« Après la municipalisation de leur canard, ils n’auront plus aucune chance…ce sera le Titanic ! », souligne avec joie le maire de Thonon qui, se tournant vers notre courageux reporter, déclare sans coup férir : « Et pourquoi pas également La Messagère Libérée ? Je sais bien que ce sont des vrais identités de journalistes qui se planquent sous de faux noms derrière ce torche-cul alors que moi je ne veux voir qu’une seule tête ! »

Règlement de comptes

« Il est temps que le Chablais, en cette période d’insécurité économique, retrouve le calme que le territoire a toujours connu », conclut Gérard Bastian, conseiller municipal délégué à la police municipale.

Nous voilà rassurés. Après avoir créé une brigade cynophile et une brigade de nuit, la Ville passe la vitesse supérieure pour la tranquillité publique.