Thonon : la Mairie crée un poste d’adjoint au troll

La Municipalité de Thonon a créé avec succès des faux comptes sur les réseaux sociaux et l’opération va se pérenniser. 

Chaque problème est une opportunité à saisir. Cet adage, la mairie de Thonon l’a bien assimilé pour transformer la polémique des faux comptes Facebook en une solution viable.

En effet, Philippe Lahotte, adjoint au sport de la commune, avait créé deux faux comptes Facebook afin de brasser la trop calme cité lacustre, comme le révèlent nos confrères du Dauphiné libéré.

Un exutoire sans porter ses couilles

« Bon, faut comprendre qu’on arrive pas à porter nos couilles devant le Maire en conseil municipal donc il fallait trouver un exutoire », lache le principal intéressé. Sous les pseudos de Rod-Rod et Sébastien Dufour, l’adjoint au sport s’employait donc à troller les opposants et les Thononais plutôt mécontents de se faire soulever salement par les différentes idées de Christophe Arminjon.

« Entre la Zoe qui sulfate, l’accueil des enfants qui coûtent 1 rein et les bus qui merdent, ça commence à se voir que le Maire est en roue libre. Il fallait que j’agisse pour ne pas finir comme Richard », poursuit l’adjoint.

Sens moral et dignité

Toujours très prompt à répondre à notre journaliste, il ajoute « à la base je voulais aussi démonter La Messagère mais visiblement un chauve un peu irritable est déjà sur le dossier et comme j’ai un sens moral extraordinaire, je me suis rabattu sur les autres. Par contre je pensais qu’ils étaient plus con que ça et que je ne me ferais pas gauler mais ils sont plus futés que ce que je pensais ».

L’affaire, relayée dans la vraie presse, est arrivée jusqu’aux oreilles du premier magistrat. Trouvant l’initiative intéressante, l’édile de la commune aurait même décidé d’attribuer à chaque adjoint un temps libre pour troller, harceler et pourrir la gueule de ces « mange boulons de chablaisien ». De nouvelles délégations seront ainsi mises en place au sein de la municipalité.

Les indemnités seront renforcées par des primes pour ces adjoints au troll en cas de bonnes grosses polémiques déclenchées sur les réseaux sociaux.

De son côté, Astrid Baud-Roche, élue d’opposition qui a eu du mal à pointer au Pôle-Emploi en perdant les élections, indiquait que ses profils sur les réseaux sociaux étaient régulièrement infiltrés par les faux profils de la municipalité pour l’insulter. 

Avec un tel niveau, notre directeur de publication envisage de recruter ces pionniers : « Quelle indignité de critiquer en se planquant derrière un pseudo, typiquement le crédo de notre petit torche-cul ». Il promet de solliciter leurs conseils dès qu’il sera rentré du tribunal.