Pour montrer plus de diversité, les hommes politiques du Chablais vont porter des cravates plus variées.
On leur reprochait un manque de diversité. En cette rentrée, les vieux hommes blancs qui font la politique locale réagissent et se mettent d’accord pour afficher une plus grande pluralité vestimentaire.
Cette décision intervient alors que le manque de femmes, de jeunes ou de couleur commençait à se voir de plus en plus dans les conseils municipaux, les bureaux communautaires et les syndicats.
Manque de parité
À Thonon Agglo par exemple, seules 4 femmes ont été élues parmi les 15 membres du bureau, contre 7 sur 12 à la CCPEVA. Des deux côtés en revanche, la peau est très blanche (et ridée) et les cheveux biens gris.
Au Siac, même constat, avec seulement 3 femmes sur 9 membres du bureau (malgré une présidence féminine). On reste sur un petit tiers et non une parité.
Pire, certaines municipalités (maire+adjoints) ne comptent pas une seule femme, comme à Draillant par exemple.
« Non mais vous comprenez, c’est un truc sérieux la politique, on peut pas confier des responsabilités à n’importe quelle ménagère », nous explique un élu grisonnant.
« La pari-quoi ? », s’exclame un autre conseiller.
« Tout cela est un faux débat, le prophète William Branham n’a-t-il pas rappelé que la place d’une femme, même si elle a un doctorat, est dans la cuisine ? », hurle un religieux local, la main levée en signe de louange.
Des cravates diversifiées
Résultat : toute cette classe politique a décidé d’insuffler un peu de diversité. Mais pour éviter la complexité des nominations fastidieuses, cette diversité prendra la forme de cravates moches à porter. Une idée lancée par René Garcin, conseiller municipal à Thonon et déjà bien en avance sur le sujet de la cravate ridicule.
De quoi bien détourner l’attention jusqu’en 2026.
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