Douvaine : l’assureur offrait sa franchise en insultant ses clients

Un célèbre assureur du Chablais a tenté d’offrir sa franchise à ses clients mais l’expérience a tourné court. 

Franck se souviendra longtemps de cette idée qui a mal tourné. “Mon but était de faire parler de moi, un peu comme tout ce que j’entreprends“, explique cet assureur installé à Douvaine, fervent sponsor des Black Panthers (l’équipe de football américain qui a toujours du mal à expliquer ce sport), adhérent à tous types de réseaux, supporteur de différents clubs et membre d’associations. 

“La franchise, c’est cadeau”

Tout est parti du constat de l’augmentation des tarifs dans le milieu de l’assurance, et l’entrepreneur a voulu faire un geste. 

“J’ai compris que ce que pouvais faire de mieux, c’était offrir de la franchise“. Un panneau “franchise offerte” apparaît alors dans les vitrines de l’assureur et de nouvelles personnes poussent alors la porte. “Au début, je me contentais d’être franc en disant aux prospects en surpoids que ça allait leur coûter plus cher parce qu’ils étaient gros et que s’ils mangeaient moins de tartiflette en hiver ça leur ferait faire doublement des économies“, se souvient Franck. Mais un jour, il félicite un couple pour leur futur enfant alors que la femme n’est pas enceinte. “C’est là que j’ai compris que je devais arrêter d’être franc sur le physique.“

Le chef d’entreprise décide alors d’offrir sa franchise sur d’autres sujets : l’aisance de ses clients sur les outils informatiques, les mauvais chiffres d’affaires des restaurateurs de son portefeuille ou encore la candeur des frontaliers.

Mauvaise idée

Et puis un jour il a le malheur d’être franc sur le mauvais sujet : le Chablais. 

“Ce jour-là, j’étais fatigué, j’ai dit à un Richard que je soupçonnais les gens de Châtel d’être des crétins des Alpes, que je n’étais pas originaire d’ici et que tout ce qui m’intéressait dans l’assurance, c’était pas les gens mais la récurrence du fric.” Résultat : il se prend une torgnole dans la tronche et écope de 3 jours d’ITT.

L’entrepreneur est obligé d’en conclure que les chablaisiens n’aiment pas la franchise, il se promet de redevenir faux-cul et jure qu’on ne l’y reprendra plus à être honnête.