Perrignier : un groupe de dyslexiques attendait devant les ruines du RamDam après avoir lu un article parlant du Ramadan

Le ramadan 2024 a débuté ce lundi 11 mars pour des millions de français. Mais l'événement a créé un fait divers insolite.

On apprend que dans la nuit du 11 au 12 mars, les militaires de la brigade de gendarmerie de Bons-en-Chablais ont dû intervenir  à Draillant à la demande de riverains.

D’après le compte-rendu d’intervention, ils ont surpris 6 individus endormis sur le parking de l’ancienne discothèque emblématique le “Ram Dam”, night-club situé entre Draillant et Perrignier et qui n’a jamais rouvert depuis le confinement de mars 2020, en raison notamment du décès de son propriétaire emblématique.

Méprise dyslexique

“On a lu partout que c’était le premier jour du RamDam“, ont déclaré les individus aux forces de l’ordre. “Alors avec Fifou Panpan et Bernard, on est venu avec l’AX” (NDLR: la carte grise d’une Citroën AX comporte 5 places).

Les individus avaient un taux d’alcoolémie moyen de 1.5g de sang par litre d’alcool. Mais ils souffraient vraisemblablement de dyslexie, ou d’inattention, ce qui explique la confusion.

Le véhicule vraisemblablement utilisé par les individus étant inopérant car encastré dans le portail de l’ancien lieu de débauche, et le Kangoo de fonction des militaires manquant de place pour transporter tous les individus en cellule de dégrisement, les gendarmes ont fait preuve de patience et de pédagogie afin d’expliquer la différence entre le RamDam et le Ramadan.

Sensibilisation

“Eu égard aux circonstances, je pense que nous pouvons a fortiori parler d’opération de sensibilisation d’une population reculée, venue d’une vallée où la culture prépondérante diffère de celle du maïs ou du houblon“, détaille le Maréchal des logis en charge de l’affaire. Deux des individus, apprenant l’existence de personnes dont le régime alimentaire n’est pas composé exclusivement de reblochon, de saucisson et de Crépy, sont alors tombés en état de choc.

Ils ont alors dû être envoyés à l’hôpital d’Annecy, seul établissement de soin dans le département à disposer de lits encore disponibles. “Ils ont été transféré à dos de mule car c’était le seul véhicule officiel encore disponible pour les fonctionnaires“, ajoute le brigadier-chef. Leurs jours ne sont pas en danger et tout est rentré dans l’ordre.

Vincent Trime