
Le couperet est tombé. Après avoir annoncé devoir procéder à des licenciements massifs en raison des pertes causées par la pandémie, le géant agroalimentaire français Danone précise son plan d’économie.
2000 postes sont concernés par des suppressions qui doivent permettre de renouer avec la croissance. Mais la multinationale ne s’arrête pas là et peaufine un vaste projet de réorganisation massive de ses filiales.
Première concernée : l’usine d’embouteillage de la célèbre eau d’Evian, qui va devoir atteindre un objectif d’économie historique.
« On ne va pas y arriver si on ne se réinvente pas complètement », déplore Laurent Sacchi, Président de la société des Eaux Minérales d’Evian, qui affichait un chiffre d’affaires de 1,5 milliard en 2019.
Seule solution : le recours à la sous-traitance. « On a bien étudié le marché pour trouver le meilleur rapport coût-prix et nous avons porté notre choix sur la province de Hubei, en Chine », développe Jean Chopin, Directeur Général délégué et passionné de musique.
L’opération devrait permettre d’économiser 300 millions et satisfait pleinement le grenoblois Emmanuel Faber, Directeur Général de Danone. « Déjà qu’on a dû prendre position et promouvoir des produits sans OGM, on doit bien pouvoir baisser drastiquement la qualité de certains de nos produits comme l’eau. »
La situation n’est pas sans rappeler l’opinion de l’ex-PDG Peter Brabeck sur l’eau lorsqu’il déclarait que « l’eau est une denrée alimentaire qui a un coût ». Tout a un coût et c’est toujours mieux quand il est le moins élevé possible.
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