Des grandes roues font leur apparition dans plusieurs communes du Chablais. Enquête
Le préfet de Haute-Savoie Alain Espinasse et le directeur départemental de l’ARS (Agence régionale de santé) Luc Rollet sont inquiets. « Nous luttons activement contre une pandémie par une vaste campagne de vaccination et voilà qu’une autre épidémie semble se préparer, nous surveillons cela de près », explique le représentant de l’Etat.
Dans leur viseur : la multiplication de grandes roues dans le paysage de plusieurs villes du Chablais, éruption urbanistique souvent symptomatique d’un manque de créativité.
On connaissait la situation de Genève, qui avait déclaré des cas avérés de grande roue saisonnière depuis quelques années déjà. Puis, après la ville d’Evian il y a quelques semaines, c’est au tour de Thonon d’être touchée par ce mal mystérieux. Avec toujours les mêmes effets secondaires : euphorie puis déception, dépression et perte d’argent.
« Si on se fie au cas de Londres, les séquelles peuvent être pérennes », souligne le directeur de l’ARS. « Chez nos voisins britanniques, ça dure depuis plus de 20 ans, touchant des dizaines des millions de personnes. »
Dans le Chablais, ce qui frappe, c’est surtout la proximité et la triste similarité des cas. Même si les deux ne devraient pas se chevaucher en raison d’une période d’incubation plus lente pour le variant thononais, la ressemblance du syndrome est troublante.
« En psychologie analytique, une telle occurrence simultanée de deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l’association prend un sens a un nom, cela s’appelle la synchronicité », explique le psychiatre suisse Carl Gustav Jung.
Qui aura la plus grosse ?
Alors, qui copie qui dans ce trouble de l’inventivité ? « On aurait pu espérer autre chose », s’est ému l’élu d’opposition Quentin Duvocelle. Pourtant, Jean-Marc Brechotte, adjoint au commerce, reste confiant, comme il l’était en offrant un sapin pour chaque dépôt de bilan : « D’ici quelques semaines, il ne devrait définitivement plus y avoir de dynamisme commercial à Thonon donc c’est important d’anticiper. »
Surtout, la vraie question pour engager un pronostic vital est “qui aura la plus grande” ? Verdict : 40 mètres pour le syndrome de Thonon, contre 34 pour Evian, mais qui s’est déclaré positif en premier.
À ce jour, aucun traitement n’est connu. « On continue de fonder un espoir salvateur sur un truc qui a été inventé au 19e siècle, ça montre bien qu’on est pas capable d’avoir des idées modernes ou novatrices », avance le Docteur Wheel, spécialiste de ce sujet qu’il aborde régulièrement dans une room quotidienne du réseau social ClubHouse intitulée “Quel avenir pour la spectroscopie tunnel à très basse température de graphène sur rhénium supraconducteur”.
Malgré nos relances, aucune grande roue n’a souhaité répondre à nos sollicitations d’interviews.
On ne connait pas encore l’impact de cet épisode épidémiologique sur la population chablaisienne, qu’on espère limité à quelques manifestations sans grandes conséquences thérapeutiques. À moins qu’un cluster fasse son apparition…
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