
Alors que les Ecologistes des Pays de Savoie qui ont décidé de porter plainte contre les abattages réalisés il y a quelques jours dans le cadre des travaux d'aménagement du parc sous les belvédères, la Ville de Thonon assure que c'est une initiative du service culture.
Les images ont choqué de nombreuses personnes. La dizaine d’arbres abattus en pleine période de reproduction, avec des nids tombés par terre, pour aménager le nouveau parc clinquant sous la mairie a suscité bon nombre de réaction, au moment où un décret interdit aux propriétaires de chiens de tout le pays de se promener en forêt sans laisse pour ne pas perturber la nidification. L’atteinte environnementale passe mal auprès de l’opinion publique et interroge même les services de l’Etat, comme le relèvent nos confrères du Dauphiné.
Prolongation pascale
Sur les réseaux sociaux, la page « Sauvez Thonon » a fait la part belle à la contestation, multipliant photographies et vidéo pour dénoncer le projet à 12 millions qui fera de ces trois hectares de verdure un « jardin extraordinaire à rayonnement mondial » à l’issue de 18 mois de travaux. Ce qu’ils ignoraient, c’est que cette opération cachait en réalité une initiative ludique.
« Attachée aux valeurs chrétiennes et conservatrices qui l’ont élue, la municipalité souhaitait simplement poursuivre les réjouissances de la fête la plus importante et la plus ancienne du christianisme qui commémore la Résurrection de Jésus« , explique le cabinet du maire, dans un communiqué. L’objectif, louable, était donc de proposer une chasse aux œufs, célèbre animation de Pâques, symbolisant la fin des privations. « Avec certes deux semaines de retard, mais c’est un détail« , poursuit le communiqué.
Abattre des arbres en pleine période de restriction par l’Office National des Forêts, afin d’offrir aux habitants des œufs de qualité, a même visiblement coûté des efforts et de l’argent à la collectivité.
« Mais ces investissements n’ont une fois de plus pas été appréciés à leur juste valeur. Nous présentons nos excuses pour la maladresse et instruction a été donnée au service culturel de ne pas renouveler l’opération« , conclut le communiqué de la Ville.
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