Annonce phare de sa récente assemblée générale : l’association thononaise est mandatée par la mairie pour organiser un événement d’envergure internationale
Vendredi, l’assemblée générale de l’association Thonon Événements a été l’occasion de revenir sur l’année écoulée mais, surtout, d’annoncer un projet d’envergure pour la capitale du Chablais. « Au début, quand le cabinet du maire nous a intimé l’ordre de concevoir un festival de la grue, on s’est demandé si c’était en lien avec la transhumance, pour compléter leur idée de Démontagnée sur goudron mais c’est que plus tard qu’on a compris qu’on ne parlait pas de l’animal mais bel et bien de l’engin de chantier« , explique Samuel Tomaz, le président.
Une première internationale
Le quiproquo passé, l’association qui œuvre depuis près de 30 ans s’est donc mise au travail pour organiser la première rencontre internationale du genre. « Maintenant qu’on y réfléchi, c’est une idée fantastique, il y en a tellement autour de nous dans le Chablais alors qu’on ne connaît rien d’elles, d’où elles viennent, ce qu’elles font. On va pouvoir changer le regard des gens sur ces drôles de voisines« , note Estelle Coignard, directrice de Thonon Événements, qui se réjouit de pouvoir toucher de nouveaux publics, comme elle l’a fait avec le nouveau festival des Murmures du Macadam.
Cet événement sera inédit et international : des acteurs du monde entier vont se retrouver autour du projet. « Il y aura des promoteurs de toute la France, des investisseurs du Moyen-Orient, des assureurs dommages ouvrage venus du Danemark bien connus aux Gets, ainsi que d’autres assurances construction extra-européennes moins chères mais en liquidation, mais aussi des économistes locaux assignés en justice« , souligne le cabinet du maire qui a, pour l’occasion, profité de l’expertise de l’ancien édile, lui-même condamné dans une affaire immobilière.
Côté partenaires, Groppi et les engins Manitou se sont déclarés particulièrement intéressés pour sponsoriser l’événement.
Un événement qui promet d’être fédérateur. Yvonne, une habitante de l’avenue d’Evian, se réjouit : « C’est mon petit fils de 3 ans qui est content… il adore les engins de chantier et il me pose tout le temps plein de questions, il va enfin avoir des réponses« . Sa voisine Nathalie, une connaisseuse, ajoute : « Y’en a des sacrément jolies quand on commence à avoir de l’expertise : la rouge et blanche qui est proche de chez moi, par exemple, est capable de te faire un complexe de 70 logements en moins de deux, c’est du caviar de genre de machine« .
Plusieurs déclinaisons possibles
Compte tenu de l’omniprésence de ces engins, le succès est assuré. Les grands pourront enfin en apprendre d’avantages sur les 627 nouveaux appartements qui se préparent autour de chez eux et les plus téméraires pourront s’essayer au saut à l’élastique depuis la flèche d’une grue ou au Fantasticable installé entre deux grues. Des ateliers sont prévus tout au long de l’année, comme par exemple sur comment démolir le patrimoine d’une ville pour remplacer la maison d’architecte d’un élu par un immeuble de 16 logements ou démolir une maison sarde pour y mettre 28 appartements. Des conférences seront aussi ouvertes au public pour notamment évoquer et mieux comprendre la reproduction des grues en milieu urbain : « L’arrivée d’une nouvelle grue est toujours un moment très intense, c’est sûrement ce que les gens appellent le miracle de la naissance« , remarque Mustapha Goktekin, conseiller municipal délégué à la rénovation urbaine.
Une pérennisation est déjà évoquée avec un parc de loisirs spécialisé dans le BTP, ouvert à l’année, 7/7 et 365 jours par an, accessible à ciel ouvert. Et, dans le cas où le désenclavement routier aboutirait enfin, une Grande Fête du Béton est envisagée à Évian-les-Bains avec des animations dans les toupies, des démonstrations incroyables de coulage de dalles, des initiations au chainage et aux poutrelles pour petits et grands, afin de perpétuer la tradition de la construction à outrance, alors que des milliers de logements restent vacants dans le Chablais.
Bref, l’association événementielle, qui cherche une nouvelle personne à la direction de production, est d’ores et déjà sur le pont.
S.G.
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