L’édile de la capitale du Chablais, également président de la communauté d’agglomération, caracole en tête du classement des élus les mieux payés du territoire. Nous avons voulu recueillir sa réaction.
La Messagère : Avec plus de 8700 euros mensuels, trouvez-vous votre situation enviable ?
C. Arminjon : Rires (sic). Vous plaisantez, j’espère ! Vous lisez encore les articles de ces sombres gauchistes du Dauphiné ? Enfin… soyons sérieux, s’il vous plaît. Je ne vais tout de même pas confectionner des confitures comme Dalibard pour gagner ma vie ! 8700 euros, c’est presque un smic en Suisse… je ne vais pas m’user la santé pour un salaire de misère comme les agents de la Ville de Thonon. Même Richard Baud a dû cumuler les emplois pour joindre les deux bouts… et pourtant il n’a pas inventé le fil à couper le reblochon !
LML : Votre salaire confortable, vos projets pharaoniques pour Thonon… tout ça ne vous fait-il pas passer pour un mégalomane ?
CA : Rires (resic). Moi un mégalomane ? Rebâtir la ville de Thonon-les-Bains en un mandat ne peut être l’œuvre que d’un génie voire d’un démiurge (divinité archangélique, têtue, irascible NDLR).
Et c’est ce que j’ai fait ! Sans fausse modestie, le président de la République devrait s’inspirer du travail effectué à Thonon. Je pourrais le conseiller, comme je l’ai fait avec Eric Piolle, et guider la France sur la bonne voie. D’ailleurs j’attends son coup de fil.
LML : Vos détracteurs vous considèrent comme méprisant et hautain. Est-ce vraiment les traits de votre personnalité ?
CA : Rires (reresic). Je comprends mieux que vous ne gagnez pas plus de 1 383 euros et 20 centimes par mois. Vos questions sont idiotes et se rapprochent de celles tendancieuses du Dauphiné.
Vous êtes probablement un suppôt du socialo-communiste-nupesien Jean-Baptiste Baud comme tous les journalistes et enseignants. Mon deuxième mandat en 2026 sera celui de la participation citoyenne : je décide et les Thononais exécutent. Le dialogue sera constructif : je fermerai le bureau local du Dauphiné et les lecteurs pourront s’informer via le journal municipal Thonon Magazine. Enfin de l’information vérifiée par mes soins !
Suite à cet entretien, notre rédaction a reçu une demande de limogeage de notre jeune et impétueux journaliste qui n’aurait pas respecté la charte de déontologie thononaise, qui pourrait semble-t-il se résumer par ces mots : chez Arminjon, il n’y a que du bon !
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