Le Rassemblement National compte bien faire respecter sa propriété intellectuelle en lançant une action en justice.
Alors que la campagne vient officiellement de commencer ce 31 mai pour les élections régionales, le candidat de l’extrême droite, Andréa Kotarac crie au scandale. Le fils de communiste savoyard, ancien militant socialiste encarté insoumis, n’est pas dupe : « On se fait siphonner ».
Sécurité®️, famille, patrie
Certains ne s’en cachent pas, mais tous les bords jouent avec un même thème pour tenter d’intéresser les gens : la sécurité
« C’est dégueulasse, parce que les flics et les arabes c’est notre fond de commerce à nous, bordel », détaille le tête de liste RN. « Là, on n’a même plus le temps d’employer le terme “étranger” que les autres candidats sont déjà sur le coup, ils ont des idées que même nous on n’osait pas espérer ».
Le parti d’extrême droite se voit donc obligé d’aller plus loin dans ses propositions, se prêtant à une surenchère difficile. « C’est pas simple de rester à la droite de la droite quand tout le monde vous pique vos idées pour se rendre intéressant, du coup on a hésité à introduire des mots tels que bougnouls, youpins et chintok dans nos tracts mais on s’est contenté pour l’instant de taper sur les migrants en réclamant des tests osseux. »
Pour illustrer ses propos, Kotarac avance un constat sans appel en prenant en exemple la campagne des départementales qui se déroule en même temps : aucun candidat de sa terre natale chablaisienne n’assume d’étiquette. « Les gauchiasses se sont réunis pour brouiller les pistes, le carriériste du Lyaud s’est allié à mamy-denais faute de mieux et téléguidé par LREM en embuscade, le cumulard s’est fait virer de son parti mais repart pour pas perdre ses 1800€ et l’autre casse-couille n’a de toute façon pas de programme hormis faire chier ses concurrents. À part nous, personne n’ose afficher d’appartenance politique claire. »
Interrogé par notre rédaction en plein tractage sur sa commune avec le sénateur Pellevat, le maire de Perrignier Claude Manillier s’explique : « Aujourd’hui tout le monde s’en fout de la politique et les dernières présidentielles ont dynamité le clivage gauche-droite alors on est bien obligé de s’accrocher à la dernière émotion qu’il reste chez les français : la peur. On va quand même pas se remettre en question, il manquerait plus qu’on vive dans notre époque. »
Sécurité®️, inégalité, hostilité
Pour mettre un terme à cette situation, le candidat savoyard du RN annonce porter plainte contre ses concurrents pour violation de propriété intellectuelle et dépose un lot de brevets à l’INPI pour protéger des concepts comme la haine et la peur de l’étranger, le repli sur soi ou encore le populisme. « La Securité fera également l’objet d’une procédure pour en faire une marque déposée »
Une tolérance sera en revanche accordée aux policiers pour son usage au moyen d’une sous-licence gracieuse. « Plus d’un policier sur deux vote RN donc ça me semblait normal de leur réserver ce droit », indique Andrea Kotarac.
Espérons qu’avec cette procédure, la sécurité™️ ne sera plus employée à tord et à travers par tous les candidats de toutes les élections, même si 1 habitant sur 2 de la région se dit préoccupé en premier lieu par la délinquance. Ce qui explique que tout le monde se dresse en super-protecteur.
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