Pour gagner en fréquentation, le Montjoux Festival va se rebaptiser “Musilac”

La 25e édition du célèbre festival chablaisien serait la dernière et l’événement devra se réinventer pour continuer.

Après avoir été tué, puis ressuscité par la Mairie (mais avec un budget réduit), le Montjoux Festival est remort.

L’édition 2022, qui se termine après deux années de silence, sera donc l’ultime tour de piste d’un événement majeur pour le Chablais.

La MAL n’a pas su convaincre le maire

Mais pourquoi mettre fin à un festival qui réunit des milliers de spectateurs chaque été ? La réponse tient en 6 lettres : mairie.

Le nouveau suprême leader tient comme on le sait à trancher avec son prédécesseur et s’emploie avec beaucoup d’application à éliminer tout ce qui peut rester de l’ère Denais. Manque de bol, le festival de Montjoux a été créé juste après la première élection de Jean Denais. Le nouvel édile a donc rapidement multiplié toutes les excuses pour supprimer le festival : crise sanitaire, problème de sécurité, médiocrité artistique…


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« Pourtant, j’ai fait revenir jouer pour la troisième fois sur la grande scène Youssou N’Dour, ancien ministre de l’un des pays les plus homophobes du monde et qui soutient la criminalisation de l’homosexualité, je pensais que ça plairait à la base électorale du nouveau maire », s’explique Thierry Macia, directeur de la Maison des Arts. Il faut croire que ça n’a pas suffit.

J’ai MAL à mon Chablais

Financé majoritairement par de l’argent public issu du Département et de la Ville, le célèbre festival tire son succès de son public familial, qui dépense en moyenne 130€ par soir en billets (pour deux parents et deux enfants), 60€ en frites-saucisse et une quarantaine d’euros en boissons, soit un budget de sortie d’environ 230€, une soirée largement décente pour le Chablais puisque ce prix correspond à un aller-retour en avion à Athènes pour 4 personnes. Il serait donc honteux de colporter que le festival n’a jamais été rentable, comme le laissent penser les élus.

Comme le relevaient nos confrères du Messager, le festival pourrait bien déménager à Publier dès l’année prochaine, mais les informations que nous avons croisées sont bien plus ambitieuses.

D’un côté, le Musilac d’Aix-les-bains, énorme festival savoyard qui est, lui, très peu soutenu par les pouvoirs publics, a annoncé que la vingtième édition était sûrement la dernière… avec un déficit record de plus d’un million sur un budget total de 8 millions.

De l’autre, un festival chablaisien qui ne demande qu’à grandir alors que, comme le rappelle le directeur, même si la structure organisatrice reste une association pour percevoir un maximum de subventions, le demi-million de coût d’organisation n’est pas entièrement couvert par de l’argent public.

Une idée de génie

Ces deux informations auraient suffit à déclencher un éclair de génie à la Maison des Arts, qui se serait positionnée pour racheter la marque Musilac et l’implanter au bord d’un autre lac. « On va profiter d’un nom plein de succès pour l’installer à un endroit qui le mérite plus, ici c’est quand même bien plus la classe que leur petite flaque d’eau », poursuit Thierry Macia. 

Reste à savoir où mettre les 80 000 spectateurs…

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