Ravet n’ira pas aux législatives : il doit se faire retirer prochainement les points de suture des municipales

On pensait que l’ancien candidat aux municipales de Thonon prendrait la place de la députée Marion Lenne mais il n’a pas encore récupéré de sa dérouillée. Tour d’horizon(s)

La députée Marion Lenne (qui appelait dernièrement à un geste de solidarité envers une collègue) rend son écharpe. C’est un secret de polichinelle : elle a été rincée par le sexisme des dinosaures de l’Assemblée Nationale.

Mais alors, qui pour lui succéder sous l’étiquette “En marche” ?

Quel calife à la place du calife ?

Avec la réélection du Président, l’effet de mode devrait se poursuivre. Il y a 5 ans, n’importe qui pouvait devenir député en remplissant un formulaire Google et c’est comme ça que Marion Lenne s’est retrouvée à l’Assemblée Nationale.

Mais aujourd’hui, ils sont encore plus nombreux à vouloir le poste. Cannessant, l’ancien directeur limogé de l’OT d’Evian était sur les starting-blocks mais prendrait finalement ses distances d’Horizons, la filiale droitière de LREM fondée par l’ancien premier ministre et reviendrait à ses premières amours LR d’après nos confrères de Radio Rue Nationale. 

On sait pourtant de source sûre que l’ancien tête de liste aux municipales Nicolas Ravet ne réclamera aucune investiture puisqu’il prend du recul pour mener à bien sa rééducation suite à son échec cuisant de 2020. Les ultimes points de suture doivent lui être retirés la semaine prochaine.

Le successeur désigné c’est donc Patrice Thiot, collaborateur historique de la députée, ancien numéro 2 des municipales. Et à sa fâcheuse tendance à être partout tout le temps là où personne ne l’a invité, on se dit qu’il est prêt. Le délégué LREM va même jusqu’à Novel prêcher sa bonne parole. Il est confiant sur son investiture. édit du 8/5 : qu’il n’a finalement pas eu

De nouveaux “Macron-compatibles”

Mais avec la dérouillée de Pecresse aux présidentielles, les plans de tous les Républicains ont changé. La fille prodigue Sophie Dion (ex conseillère spéciale de Sarkozy parachutée sur la 5e circonscription par LR mais qui traîne des casseroles judiciaires comme tout sarkozyste qui se respecte) n’aura pas de portefeuille ministériel et son suppléant Arminjon ne récupérera pas la place en loucedé. Du coup, l’amie très très proche de l’ancien maire d’Annecy-le-Vieux (mais vraiment très très proche) se dit maintenant “Macron-compatible” et se retrouve soutenue par Cannessant, pourtant macroniste, toujours d’après nos confrères d’Evian. 

« Comme quoi, tout est possible dans le Chablais », souffle Ravet, en s’échauffant les muscles dès maintenant pour 2026.

Sophie Dion (qui avait mystérieusement disparu de la circulation quand la justice s’est intéressée à elle) a même piqué discretos le slogan utilisé par l’intéressé durant sa campagne présidentielle.

Un premier appel du pied pour quitter la gangrène d’un vieux parti à l’agonie ?

Une ribambelle à droite

Pour autant, une autre candidature pas vraiment surprise (sinon pourquoi se faire chier à interviewer gratuitement des gens depuis deux ans?) reprend les éléments de langage de la Macronie : celle de Michel Bourel. Retraite à 65 ans, valorisation de l’apprentissage… des idées là encore très « Macron-compatible ». À la rédaction, on le surnomme déjà « moi, je », à cause de propension extraordinaire à se mettre en avant dans ses propos et dans sa com, y compris quand il rend visite à quelqu’un du peuple.

Toujours dans le giron de Macron, d’après les informations parvenues jusqu’à La Messagère, la maire de Neuvecelle songerait elle aussi à réclamer l’étiquette Horizons (mais qu’elle ne sait pas encore écrire correctement parce que son allégeance à la Présidence est tout récente). Dans cette démarche, elle est soutenue par la chevalière Josiane Lei (pourtant LR) et de toute façon, elle se présentera quoi qu’il arrive avec le maire de Ballaison en suppléant.

Anne-Cécile, renseigne-toi sur tes nouveaux amis : le parti d’Edouard Philippe s’écrit avec un s à la fin…

Avec le petit Ducrot et ses trois poils au menton, les militants du Z, une énième dissidence LR et le RN en embuscade, on atteindrait déjà 8 candidatures à droite. C’est plus qu’en 2017.

Une gauche pas convaincue

Rappelons qu’il y a 5 ans, 12 candidats s’étaient présentés aux suffrages pour les élections législatives. Dont 4 candidatures de gauche.

Cette année, l’accord conclu par les partis de gauche avec les insoumis suite au bon score de Mélanchon devrait mettre un peu d’ordre. Pourtant, dans le Chablais, les écologistes ont claqué la porte de l’union dès le mois de mars, ce qui leur a réussi puisque ce seront eux qui iront jusqu’aux urnes, d’après l’accord national [édit du 8/5 : l’union les a finalement rangé au placard]. Mais vu le binôme, ça risque pas trop d’handicaper la droite. Et vu le regain d’activité et de présence publique du maire communiste de Cervens, on sent qu’il aurait envie d’y retourner…

Certaines investitures seront tranchées dans le week-end. Gageons que le spectacle de coqs qui suivra sera de qualité. Préparez le pop-corn…

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