Exclusif : Lors des Rencontres franco-allemandes, la ville d’Evian a dû s’excuser auprès du Président de la République en lui expliquant qu’il ne pouvait pas faire de jetski sur le Léman
Le mois dernier, le Président de la République Emmanuel Macron en personne était accueilli en grandes pompes à Évian, à l’occasion des rencontres franco-allemandes.
Écueil républicain
Tous les élus locaux ont pavoisé pour se faire prendre en photo avec lui mais l’événement a bien failli provoquer un conflit diplomatique.
En effet, le chef de l’Etat aurait exprimé son souhait de profiter du cadre lémanique pour terminer ses vacances qui avaient été gâchées par la polémique écologique et faire une dernière promenade sur son engin favori, tant décrié dans la presse. Problème : le jet-ski est interdit sur tout le lac Léman.
« Il l’a très mal pris », confie Josiane Lei, maire de la ville. Le Président aurait même menacé de couper les subventions à la ville thermale, un chantage assez habituel chez les élus en place pour assoir leur pouvoir, remis à la mode par le Département et la Région. « Mais bon, comme les dotations de l’Etat baissent depuis longtemps, on risquait pas grand chose alors je lui ai rappelé que j’étais chevalier et que je faisais ce que je voulais de ce côté de la Dranse », assène celle qui est également présidente de la collectivité.
Frustré, le Président aurait passé un coup de fil au maire pour continuer à lui mettre la pression pour que la situation change d’ici à sa prochaine venue. Une technique apprise, elle, de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui avait en 2009 sollicité auprès de Jean Denais, alors maire de Thonon, l’extension d’un ponton lacustre au-delà des limites légales.
Caprice des dieux
Face à la situation, l’ancienne élue écologiste Elisabeth Charmot s’est empressée de jeter de l’huile de palme sur le feu de la polémique. « J’invite tout un chacun à cracher discrètement sur les bateaux à moteur et à prendre un pédalo en otage », s’est-elle écriée avec une pancarte “Le Get27 et le ski, oui, mais le jetski, non !”
La députée Renaissance nouvellement élue Anne-Cécile Violland a quant à elle tenue à défendre le Président à qui elle doit son indemnité de parlementaire : « Le jetski est une discipline agréable qui mériterait d’être lourdement taxée au nom de l’écologie, nous pourrions l’autoriser contre une grosse somme d’argent, ce serait un symbole fort pour la planète, je m’étonne que la Convention citoyenne pour le climat n’y ait pas pensé, on aurait au moins pu garder une telle proposition plutôt que ces âneries de taxer les dividendes des entreprises. »
Pour clore le débat, la maire d’Evian a quand même poliment demandé pardon en promettant d’y réfléchir.
Mais nul ne sait quel édile des rives du Léman cédera le premier à ce caprice présidentiel…
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