L’hôpital Georges Pianta de Thonon accueille une nouvelle animation au sommet d’arbres centenaires.
Depuis le 16 août, vous pouvez vous percher à 15 mètres de hauteur dans des cèdres remarquables.
Mieux : grâce à des cordes et des hamacs, il est même possible de bivouaquer durant plusieurs jours. Le tout dans une dizaine d’arbres rituels plantés en cercle parfait bien avant la construction des bâtiments. Évasion garantie, tant pour les enfants que pour les quarantenaires.
De quoi profiter de la nature, du patrimoine naturel, respirer les odeurs des conifères et pourquoi pas grimper jusqu’à leur sommet, à 30 mètres. Vous ne trouverez pas plus calme, n’espérez pas communiquer avec qui que ce soit, ni les autorités, ni des responsables du parc, trop occupés à un vague projet d’extension des Hôpitaux du Leman.
En cas de problème quelconque (vertige ou abattage précoce des arbres par exemple), pas de panique, les pompiers s’empresseront de vous déloger avec leur grande échelle.
Et pour agrémenter l’animation, de petits stands sont également installés au sol, avec musique, repas et absence d’hygiène propre à toute zone tenue par des saltimbanques et altermondialistes.
Un événement pour le personnel hospitalier
But de l’opération : revaloriser l’image de l’hôpital public, en manque cruel d’attractivité depuis longtemps. « En France, les 500 000 infirmiers et infirmières gagnent moins que le salaire moyen, leur rémunération est bien inférieure à celle de leurs homologues chiliens, allemands ou même ritals », explique Eric Djamakorzian, directeur de l’hôpital. « Du coup, cette attraction leur permet un peu de bon temps en quittant leur garde de 27 heures ou en arrivant pour assurer leur trente-huitième nuit mensuelle, c’est quand même bien mieux que payer les heures supplémentaires ».
Jean-Marc Brechiotte, adjoint à la revitalisation du centre et lui-même passionné par les résineux, a tenu à s’exprimer lors d’un point presse : « C’est un bel exemple à suivre : de l’animation en dehors du centre, à destination de la classe moyenne qui râle tout le temps mais en gardant au calme notre base électorale. Et ceci démontre à ces ignorants d’ecolo que nous soutenons du même coup des initiatives naturelles qui pallie la pression immobilière puisque certains vivent et dorment sur place. »
Plus d’excuse pour réviser votre expertise en arboriculture en urgence !
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