Notre journal a perdu un de ses scribes

Notre rédaction était fière de le compter en son sein. Mais Jean-Jacques Berchemin a tiré sa révérence et refermé son parchemin. 

Doyen de l’équipe et virtuose des jeux de mots, Jean-Jacques Berchemin a été présent dès les débuts de notre petit journal satirique.

Ancien journaliste du Dauphiné Libéré, il est rapidement devenu une sorte de mentor puisque le ton décalé adopté par La Messagère, il le connaissait mieux que nous. Il fut en effet une époque où il livrait tous les jeudis la rubrique des Vieux Ronchons dans le quotidien local, quelques lignes où il « brocardai[t] gentiment les politiques ».

Finalement censuré par « la haute rédaction parce que ça faisait trop rire les lecteurs », il avait pris plaisir à tremper à nouveau avec nous sa plume dans l’absurde en l’assaisonnant de calembours, en rendant drôles des sujets graves.

Ciao l’artiste

On ne pensait pas voir disparaître si tôt un de nos fabuleux auteurs fondateurs. À dire vrai, on pensait être attaqué en justice par un élu agacé bien avant d’enterrer un des nôtres…

D’autant plus celui qui avait le mieux compris –et bien avant nous tous– l’importance de rire de notre classe dirigeante.

Car J-J n’était jamais avare d’un petit trait d’esprit, faisant profiter tout le monde de ses innombrables jeux de mots.

Il n’aura pas profité longtemps de sa retraite et dans l’équipe nous aurions tous aimé avoir un peu plus de temps à ses côtés. Apprendre ses techniques de “vieux journaleux”, qui piochait ses tuyaux dans les bistrots du coin ; qu’il nous enseigne son flegme, son secret pour ne pas accorder d’importance à tant de choses et sa manière de ruer dans les brancards par écrit mais avec élégance.

Maintenant qu’il est parti, vous ne lirez plus ses papiers. Mais on peut vous révéler qu’il en a écrit des supers. Même s’il se moquait d’être anonyme ou non, c’est à vous de les repérer.

Cette nécro n’était pas au frigo, parce qu’on ne pensait pas le perdre. Mais on aurait bien repris une bière bien fraîche avec lui. « À l’ancienne ».

Salut JJ, continue ton (ber)chemin et merci pour tout.

La mort est une chose trop sérieuse pour qu’on l’enterre de son vivant

J.-J.B. le 5 mai 2022

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