Commerçants à poil contre la Covid : tout est parti d’un simple hélicobite

Depuis le 18 novembre, des commerçants et artisans chablaisiens posent nus devant l’appareil photo pour alerter sur les effets économiques de la crise sanitaire. « Quitte à être mis à poil par la Covid-19, je préfère le faire moi-même », lancent-ils, provoquant un mouvement national qui prend de plus en plus d’ampleur.

Nous avons cherché à rencontrer les commerçants Thononais à l’origine de cette initiative devenue virale. C’est Nathalie qui a bien voulu nous recevoir pour répondre à nos questions. Cette fan de Scrabble championne de fléchettes est bien connue des chablaisiens pour être la reine indétronable du scrapbooking depuis sa petite échoppe du square Voltaire. 

« On est vraiment stupéfaits de la tournure que cela a pris ! », s’exclame-t-elle, se disant à la fois très fière et soulagée… Car tout est en fait parti d’une “connerie” et d’un désaccord sur l’expression “se mettre à poil”.

L’issue aurait pu être toute autre

« En fait on avait organisé une réunion pour essayer de trouver des issues face aux conséquences de la crise sanitaire actuelle. On se voyait aller droit dans le mur, du coup on était parti sur l’idée de claquer le peu qu’il nous restait et ainsi “se mettre à poil” nous-même avant que l’Urssaf ne s’en charge ! Alors on a prévu plein de bouteilles et on a fait une grosse soirée pour dilapider ce qu’on avait sur notre autorisation de découvert.

En fin de réunion, les cavistes de l’équipe se sont mis en action pendant que d’autres confectionnaient des panneaux pour faire la pub de notre démarche.

C’est là que, je sais plus trop pourquoi, en parlant de poil, les gars ont décidé de faire un concours de bites !
Ça rigolait bien, les kiloutes à l’air, à faire l’hélicoptère. Mais quand Gérard a dégainé son Kodak pour la photo finish, les mecs ont pris le premier truc qu’ils avaient sous la main pour se cacher l’oiseau : les panneaux.

Sous l’influence d’un blanc de Marin un peu corsé, ça lui a pris la connerie d’y publier sur Facebook ! Après un petit temps d’angoisse pour certains, on a constaté que d’autres commerçants se mettaient à publier et afficher des photos identiques un peu partout ailleurs. Et sans blanc de Marin cette fois… »

Le mouvement était lancé.

Nathalie s’interrompt, émue sans doute d’avoir été à l’initiative de cet incroyable élan de solidarité, qui a fleuri aux quatre coins de l’Hexagone.
Gageons que tous ignorent qu’au fond, tout ce mouvement contestataire est parti d’un concours de bite avec de grands godets de blanc de Marin.

Élise Culet

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