
« Putain ça fait du bien de dire les choses. » Ce cri du cœur, c’est celui de Jonathan, qui depuis 6 mois est photographe-sculpteur-dessinateur-plasticien-artiste peintre. L’exclamation accompagne l’enveloppe qu’il vient de glisser dans une urne.
Comme de nombreux autres artistes, Jonathan a participé au festival « L’art dans la rue », organisé par la municipalité. « Je ne sais pas si le nom de cette manifestation était assez évocateur, mais l’objectif était d’apporter de l’art dans la rue », explique Cassandra Wainhouse, adjointe aux affaires culturelles.
Seulement voilà, l’événement était assorti d’un concours, qui visait à décerner des prix en fonction des votes déposés par les passants. Il n’en fallait pas plus pour que les rencœurs et jalousies s’expriment. Ainsi, tous les acteurs artistiques locaux ne se sont pas privés de déposer des critiques sur la médiocrité des uns et des autres. « Grâce à l’anonymat que permet ces votes, on peut enfin avouer qu’on trouve médiocre voire carrément moche les œuvres de nos confrères artistes », constate Jennifer, une pochoiriste.
Face à ce succès inattendu, la mairie a déjà annoncé que la prochaine édition ne décernerait pas de prix à la plus belle œuvre mais à celle jugée la plus moche.
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