Prévention : la Police incite les femmes à ne plus sortir en jupe pour “éviter d’exciter les violeurs”

D’après une enquête récente publiée dans le magazine “balourds actuels”, 0,9% des hommes n’ont pas d’idées salasses face à une femme en crop top.

Il n’en fallait pas plus pour que, à l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), la police thononaise lance une campagne de sensibilisation à destination de la gente féminine : “Nous avons trop de plaintes depuis les confinements et pas assez de personnel, il faudrait que les femmes arrêtent de créer ce genre de situations” déclare une policière chargée de recueillir les témoignages.

En effet, d’après le ministère de l’intérieur, il y a eu 54 800 faits de violences sexuelles constatées l’an dernier en France. Dont 24 800 viols (+ 11 % sur 2020). Des statistiques à retrouver dans le bilan “Insécurité et délinquance 2020”.

Du côté des plaignants, le discours n’est pas le même. Laura, une présumée victime dont nous tairons le nom, se confie : “On n’ose même plus porter plainte de peur de vivre un deuxième traumatisme. La plupart de mes copines ont été violées au moins une fois dans leur vie mais ça devient juste normal…

Les statistiques sont pourtant claires : il y a plus de trafic de drogue que de viols recensés à Thonon-les-Bains. L’un des agents de terrain nous explique : “Il y a certaines femmes qui cherchent à piéger des hommes ou à les punir, c’est pour ça aussi qu’on n’en fait pas trop. Au bout de quelques années, elles laissent tomber. Et puis, vous savez, il y a beaucoup de trafic de drogue ici qui finance le terrorisme international, alors on essaie de se concentrer sur les vrais problèmes.” Un collègue policier intervient : “arrête un peu tes conneries ! Le dernier fils à papa qu’on a coincé faisait lui-même pousser sa weed pour calmer une sciatique !“. La réponse est rapide : “Alors on a des téléphones des années 70, pas assez de personnel, on doit contrôler ces passes de merde et toi tu voudrais aussi qu’on s’occupe de toutes les **** du quartier ?!“…

Une campagne de communication claire

Dans un soucis de discrétion, nous avons préféré interrompre l’enregistrement ici, mais une chose est sûre : le débat est vif même au sein des forces de l’ordre.

Bon, pour tout dire, c’est aussi qu’on n’a pas assez de budget à la Messagère pour acheter des cartes mémoires, avec tous les procès qu’on a au cul… Pardon, je me laisse emporter mais ça fait trois jours que j’ai pas mangé. Reprenons.

Le flyer de la police imprimé sur papier kraft est très clair : “si vous pensez être victime de harcèlement ou d’un comportement violent, demandez-vous d’abord si votre jupe n’est pas trop courte !” Sur le recto, une femme blanche d’une trentaine d’années se promène en pantalon et en plein jour au bras d’un homme souriant, un polo rose posé sur les épaules. Et sur un coin de page : “préférez la sécurité, habillez-vous même en été !“.

Pour le commissaire, l’utilité de cette campagne ne fait aucun doute : “Nous cherchons à préserver une certaine dignité humaine en évitant les actes de ce genre. Notre but est de faire entrer Thonon dans le troisième millénaire en prenant des mesures concrètes et avant-gardistes. Vous savez… Pour créer un nouveau monde, il faut savoir pousser les murs“.

Sur ces mots, nous laissons la parole à ces messieurs dans les commentaires sur cette question : “Vous êtes-vous déjà senti aguiché visuellement par une fille un peu trop audacieuse ?

À vous les studios.

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