
La scène aurait pu rester un simple dîner de famille légèrement tendu. Mais depuis que la députée Virginie Duby-Muller (LR) a porté plainte contre des citoyens pour des commentaires jugés offensants, les repas dominicaux semblent s’être transformés en véritables zones à haut risque judiciaire.
Cluses – Selon nos informations, la belle-sœur de l’élue aurait eu l’imprudence de juger la blanquette de veau préparée par cette dernière « un peu sèche » et « manquant d’assaisonnement ». Une remarque qui a immédiatement déclenché l’arrivée des gendarmes, alertés par la députée en personne. « On ne critique pas l’autorité législative ni sa cuisine », aurait-elle déclaré d’un ton solennel en servant le riz.
Placée en garde à vue, la belle-sœur encourt désormais jusqu’à trois ans de privation de dessert et une interdiction définitive d’accès aux marmites de fonte.
L’enfant de la prévenue, âgé de 4 ans, se retrouve également dans le collimateur de la députée, qui se dit ulcérée par le portrait d’elle qu’il lui avait offert le soir-même : « J’accepte la caricature à condition qu’elle ne soit pas dégradante. S’attaquer lâchement au physique en m’accoutrant de 3 cheveux et de bras en forme de bâtons est passible selon moi de 2 ans de maison de correction avec obligation de suivre des cours de dessin ! »
Effet domino dans le cercle proche
L’affaire ne s’arrête pas là. Le coiffeur de la députée, habituellement chargé de donner corps et volume à la chevelure parlementaire, a lui aussi été convoqué par la justice. Son crime ? Ne pas avoir applaudi lors de l’entrée de Mme Duby-Muller dans son salon de coiffure.
« J’avais les mains prises par un sèche-cheveux », a-t-il plaidé. Une excuse qui n’a, semble-t-il, pas convaincu le tribunal correctionnel de Bonneville, qui a rappelé que « tout manquement à l’encouragement du travail législatif, ainsi que la fadeur du rouge des tapis de réception constituent une atteinte grave à l’ordre républicain ».
Un climat d’autocensure
Depuis ces événements, la Haute-Savoie vit dans un climat de tension palpable. Les voisins hésitent désormais avant de commenter la couleur des géraniums de l’élue, de peur de voir débarquer la brigade anti-opinion mise en place spécialement avec l’enveloppe parlementaire de l’élue dans le but de s’occuper de poursuivre toutes les infractions. Une source proche du dossier affirme que Open AI a remporté l’appel d’offres pour automatiser les dépôts de plainte.
« Une fois, j’ai dit que sa tarte aux pommes manquait de cannelle, et depuis je dors avec ma valise prête », confie Claire Voyance, une habitante de Scionzier, visiblement inquiète. Un jeune entrepreneur venu solliciter une subvention aurait quant à lui mystérieusement disparu après avoir conseillé à la députée de retirer de son bureau la photo d’elle accompagnée de Nicolas Sarkozy, suite aux condamnations de ce dernier.
Pour l’heure, le parquet reste discret, mais les observateurs craignent que la prochaine victime de cette répression domestico-politique soit le facteur. Son tort ? N’avoir pas crié « Vive Virginie ! » en glissant la facture d’électricité dans la boîte aux lettres.
En attendant le procès, la belle-sœur de Virginie Duby-Muller médite sur son sort à la maison d’arrêt d’Annecy, où, ironie du sort, le menu du jour n’était autre qu’une blanquette de veau.
Serge Groleowl, avec Dominique Labordji et Mim Palabot avec l’aide de Victor Segma
Repères
3
Nombre de grains de sel officiellement autorisés dans la blanquette de veau de Mme Duby-Muller. Au-delà, l’affaire devient pénale.
12
Minutes de silence observées chaque matin par ses proches avant de commenter la cuisson des pâtes.
0
Applaudissements relevés dans le salon de coiffure lors de l’entrée de la députée ce mardi. Le parquet a ouvert une enquête.
7
Habitants de Haute-Savoie dorment désormais avec une valise prête, au cas où ils oseraient dire « c’est un peu fade ».
1
Facteur encore en liberté, malgré un sérieux soupçon d’avoir distribué le courrier sans entonner la Marseillaise.
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