Alors que le président français vient de reconnaître l’Etat de Palestine à l’ONU, l’édile d’Évian lui emboîte le pas et se dit prête à reconnaître Thonon.
C’est un coup de tonnerre diplomatique « qui pourrait bien remettre en question l’impunité dont Thonon Agglo bénéficie depuis des années » d’après les spécialistes en géopolitique chablaisienne.
Emboîtant le pas au président de la République, qu’elle a reçu au début du mois et qu’elle accueillera de nouveau dans quelques mois pour le prochains G7, la maire d’Evian Josiane Lei a déclaré devant témoins qu’elle pouvait éventuellement être prête à reconnaître officiellement Thonon comme une ville à part entière et, plus généralement, tout l’ouest de la Dranse.
Soucieuse d’esquisser un « chemin vers la paix », l’édile entend sauver la « solution à deux villes », celle-là même que Thonon Agglo s’emploie à torpiller sur le terrain, où le refus d’augmenter les élus communautaires a récemment été acté pour éviter une meilleure représentation du territoire, qui serait au détriment du poids de la ville-centre. « Cette colonisation doit cesser », a martelé l’élue. « Être capitale du Chablais ne donne pas tous les droits. »
Quelles peuvent être les conséquences de cette reconnaissance diplomatique ? Éventuellement un nouveau pont sur la Dranse, à long terme, pour absorber le flux de véhicules qui déboucheront de l’autoroute.
Pour le reste, nul ne sait cependant si de telles engagements peuvent enrayer le conflit ancestral.
Vincent Trime et Serge Groleowl
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